L'actualité des banques : "LE PAUVRE HOMME…", par François Leclerc

Billet invité.

Les banques, encore et toujours les banques ! On ne s’en lasse pas ! À nouveau, on en apprend de belles à leur sujet. Objet de toutes les attentions des gouvernements et des banques centrales, il leur est en retour demandé de soutenir l’économie pour favoriser une relance qui aiderait les États à se désendetter. Mais le succès n’est pas au rendez-vous. Au Royaume-Uni, tirant sans doute les leçons de l’échec des injections massives de liquidité de la BCE dans le système financier, dont c’était l’objectif avoué, la Banque d’Angleterre (BoE) a lancé un programme de soutien aux banques en le conditionnant à des objectifs d’accroissement de leurs prêts aux entreprises. Et cela a marché ?

Pas plus ! Les banques britanniques ont multiplié les opérations de rachat de leur propre dette en profitant des conditions de taux plus avantageuses de la BoE. Avec comme objectif d’améliorer leur rentabilité en diminuant leurs coûts de financement, et détendre les taux sur le marché de la dette senior (une réussite qui s’annonce). Les Britanniques n’ont pas été les seuls à s’engager sur cette voie, les banques de la zone euro disposant pour leur part des facilités de la BCE. La Deutsche Bank estime ainsi que 46 milliards d’euros de dette senior émises par les banques européennes auront été rachetées par elles-mêmes cette année, un montant en nette augmentation par rapport aux années précédentes.

Mais il faut croire que cela ne suffit pas. Une campagne est en cours, avec comme but d’assouplir les contraintes réglementaires de renforcement des fonds propres, l’un des rares éléments tangibles – quoique discutable – de la régulation financière. Il est illogique, disent ses protagonistes, de demander à la fois aux banques de renforcer leurs fonds propres et de développer leur prêts. La nouvelle réglementation, poursuivent-ils, va peser sur la politique de crédit en aboutissant à diminuer le ratio fonds propres/engagement des banques (les prêts). Car, il faut quand même le remarquer, les banques préfèrent diminuer leurs engagements plutôt que d’augmenter leurs fonds propres, afin de préserver leur rentabilité.

Cité par La Tribune, Thierry Giami, l’un des directeurs de la Caisse des dépôts et consignations vient de l’expliquer : « Nous connaissons une crise où il faut mobiliser les capitaux pour financer l’économie. Avec Bâle III et Solvency II [l’équivalent pour les compagnies d’assurance], c’est comme s’il fallait mettre un coup d’accélérateur en appuyant sur le frein ». Et de rajouter un argument imparable : « Suspendre les effets de ces directives sur les crédits et les investissement en capitaux dans les entreprises ne coûterait rien à la puissance publique ». Il ne s’avançait pas trop, des rumeurs insistantes, qu’il ne devait pas ignorer, faisant état d’un projet de repousser d’un an le calendrier de Bâle III à l’occasion de sa transposition. Il sera toujours temps de voir la suite. Le FSA, le régulateur britannique, s’est de son côté inquiété d’éventuelles réductions du crédit par les banques et a sans attendre assoupli les contraintes, en contradiction avec les préconisations de la Banque d’Angleterre de juin dernier…

Dans ces deux cas, la principale préoccupation des établissements bancaires est de réduire des coûts de financement qui diminuent leur marge. Conclusion : hier denrée que l’on dispensait à profusion, le crédit va être plus rationné. Pour se défendre, les banques font état d’une demande moindre. La magie de la titrisation, quant à elle, n’est toujours pas revenue. Tout cela perturbe la vénérée croissance invoquée par des dévots qui sont, il faut bien le dire, de vrais Tartuffe ! Doit-on s’inquiéter, quelles qu’en soient les raisons, du fait que la machine à fabriquer de la dette ne va plus avoir le même rendement ? Certes non ! mais qu’est-il proposé en remplacement ?

Peu exposé à la lumière des projecteurs, le désendettement des banques n’est pas plus un boulevard que ne l’est celui des États. À une différence notable près : elles continuent à bénéficier d’un traitement de faveur et sont épargnées des rigueurs de l’austérité. On ne change pas une stratégie qui perd !

40 réponses sur “L'actualité des banques : "LE PAUVRE HOMME…", par François Leclerc”

  1. Je propose qu’on donne aux banques un ultimatum:vous avez 10 jours pour reprendre les crédits à l’économie REELLE sinon, nationalisation et expropriation des actionnaires par l’état.Croyez-moi, ça va aller vite.

    nb: le réveil sonne…dring j’ai fait un doux rêve..je vais me recoucher.

    Et pourtant..

  2. Je ne vois pas ou veut en venir l’article: soyons logiques, il est demandé aux banques d’augmenter leur ratio de fonds propres: pour cela elles ont deux moyens soit limiter leurs crédits soit augmenter leur bénéfice pour créer plus de fonds propres. Il est plus rapide de diminuer les crédits inutiles comme le financement des avions des bateaux ou des grosses infrastructures que d’augmenter les taux des crédits qui pénaliseraient tous les emprunteurs! De plus, ce n’est pas de plus de Credit dont le monde à besoin puisqu’il déjà suffisamment endetté comme cela et que vous passez votre temps à critiquer le comportement irresponsable des banques en matière de crédit. Par ailleurs, pour un monde durable, la réduction du crédit aura pour conséquence une moindre consommation donc moins de pollution. Au final, je trouve le comportement des banques d’une parfaite logique tant économique qu’ecologique! Par contre, prétendre sauver le monde en augmentant la dette, en favorisant la consommation à outrance alors que nous avons besoin d’une vie plus frugale et d’un meilleur partage des ressources et du travail, voilà qui est illogique!

    1. Vous remarquerez que je n’ai pas préconisé l’augmentation des crédits, mais seulement de demander quelle alternative est proposée…

      Par ailleurs, le choix des banques n’est pas exactement tel que vous le décrivez : elles peuvent soit diminuer leurs engagements, soit augmenter leurs fonds propres. Et il y a un moyen très simple pour y parvenir, pour commencer : supprimer les dividendes et les bonus ! Ooops !

      Enfin, quand les banques diminuent leurs portefeuille de crédit, il faudrait voir quels sont leurs critères. Je crains que cela ne soit pas les vôtres nécessairement.

    2. elles ont aussi un autre moyen : rapatrier les fonds disséminés dans les paradis fiscaux pour augmenter leurs fonds « propres » (mal nommé !) s’interdire toutes spéculation et de se contenter d’un des deux métiers principaux (largement rémunérateur avant la casse de 1983 sous un gouvernement PS) elles peuvent aussi demander à leurs actionnaires de mettre la main dans leurs poches (et pas les nôtres !) les riches n’ont jamais été aussi riches !…ou alors elles font appel à la mendicité et nous sommes prêts à cotiser pour 1€ en étant représenté à leurs Conseils d’Administration pour s’occuper exclusivement de l’intérêt général !
      je ne vois pas la contradiction entre l’augmentation des fonds propres et la possibilité d’octroyer des crédits à l’économie : qu’à l’économie !!

      1. Recevoir le soutien de Terminator ou Conan le Barbare, ça pose un homme. Depuis vendredi, François Hollande peut se targuer d’être soutenu par Arnold Schwarzenegger pour sa politique de rigueur budgétaire. « Un bien mauvais film », ironise le Parti communiste français.

    3. Foin de philosophie, ce que font les banques c’est d’emprunter avec 0,5% à la BCE pour rembourser un emprunt à 2%. Elle diminuent ainsi le cout de leurs dettes.

      Aprés si elle ne pretent pas, c’est simplement parceque leurs fond propres sont déja trés réduits, et que leurs dettes restent énormes. Et qu’elles ne se font pas confiance, voir le scandale du Libor sous-évalué pour faire croire que…Donc elle ne se pretent plus entre-elles sauf à des taux trés élevés. Comment voulez-vous qu’elles vous pretent dans ses conditions?
      Ben oui, comme vous dites, c’est logique!

      Donc elles sont contentes de refiler tout pleins d’actifs pourris et dettes insolvables à la BCE contre un bon emprunt tout propre à 0,5%. Bien entendu la BCE se payera avec les trucs pourris, comme la Fed.

      Donc elles racontent leurs soucis, en nous prenant pour des crétins. Avec l’aval des Draghi et autres créatures de la finance, habile à divaguer sur n’importe quoi, histoire de nous distraire du fond du problème.

  3. Merkel chahutéee chez elle..à Stuttgart:

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=-Tp-AspPvmg

    The truth is that a vast majority of Europe’s people now want the grand experiment, which merely enriches a small subset of participants while impoverishing everyone else, over and done with: it is this endless pursuit of power and money at all costs that starts wars – not whether Germany and France share a fake currency, that is the cause of the endless bloodshed in Europe. The only reason why wars not only in Europe, but in the world, were avoided for the past several decades, is due to the incursion of gloalbization which merely allowed the encumberance of every global assets with layers upon layers of additional debt, creating money in the process and keeping the oligarchy happy. But it is this oligarchic ‘subset’ that calls the shots, and the same subset is now realizing the ability to create debt out of thin air in Europe has now ended. And it will gladly take Europe to the edge of war if it means, well, « avoiding war », at least in the Nobel committee’s naive version of the world, in the future.

    http://www.zerohedge.com/news/2012-10-13/after-starting-riots-greece-merkel-booed-germany-next

    1. Plus de 13 minutes! Impressionnant. Et encourageant. Les gens finiront peut-être enfin par se faire entendre. Merkel est née en DDR, l’ancienne Allemagne de l’est. Elle a assisté à la chute du mur. Ça doit lui rappeler des souvenirs. Elle sait ce qu’est un peuple excédé, décidé à retrouver ses droits et sa liberté. et à renverser un régime invivable à bout de souffle. Je crois qu’elle y pensait très fort, là, derrière sa fragile tribune.

      (mais j’ai adoré les pantins de bois au sourire figé, derrière elle, qui applaudissaient docilement chaque fois qu’on leur tirait les ficelles 😀 )

    2. C’est lié aux protestations « Stuttgart- 21 », le (trop) grandiose projet de faire une grande gare souterraine puis un tunnel au lieu de l’actuelle gare terminus de Stuttgart, point clé dans le réseau ferroviaire du sud allemand.

      ce qui va mettre le centre ville de Stuttgart en travaux pour presque une décennie, avec les écolos sur la brèche, et très actifs.
      Il y a aussi de gros intérêts immobiliers en jeu, on est dans la capitale du Bade Württemberg, et l’enjeu de l’arrêt de Stuttgart- 21 semble néanmoins être revenu du côté du possible depuis la victoire des verts au Land en question.

  4. Et il y a un moyen très simple pour y parvenir, pour commencer : supprimer les dividendes et les bonus ! Ooops !

    Cela revient à l’expropriation et socialisation.
    Effectivement, c’est la seule solution pour que l’épargne soit dirigée
    vers des financements démocratiquement déterminés.
    Sans l »expropriation du secteur financier, pas de sortie de crise,
    ni début de démocratie réelle.

    Petite chronique de la crise (suite)
    – Mais enfin, Nestor, vous voulez qu’on me ruine ?
    – Non, maitre, je sais que vous mériterez toujours vos honoraires
    – Mais vous venez de proposer qu’on me vole mes actions ! Arrêtez tout de suite cette voiture, et descendez.
    – Si je peux me permettre, Maitre, vous ne connaissez pas le chemin, et c’est sans doute votre dernier Conseil d’Administration. Je serais très heureux de vous y conduire.

    1. Les banques ne preteront jamais, elles utilisent encore tous les moyens pour se renflouer.
      Vous vous basez sur la propagande officielle des banquiers et de la BCE.
      N’avez vous pas remarqué que les méga-banques européennes ont perdu 75% de leur capitalisation boursière depuis 2007?
      Ou avez vous vu que les QE1, QE2 et QE3 de la Fed puis ceux de la BCE (4500 milliards)
      on réussi à les remonter?
      Pourquoi le Libor est truqué pour faire croire qu’elles se pretent à bas taux?
      Il leur est impossible de remonter leurs fonds propres, au vu de leurs encours foireux, extrabilanciels. Et qui en parle, du hors-bilan?
      Les Lagarde, Bernanke et Draghi pédalent dans la choucroute.
      Il aurait fallu des faillites ordonnées, dés 2008.
      Cela aurait couté moins cher à tout le monde. On fait durer la situation en inondant de liquidité une finance insolvable…Qui ne fait rien circuler.
      Les QE sont censés refaire circuler l’argent, mais celui-ci ne sert qu’a se porter sur les matières premières, ce qui enfonce encore plus l’économie réelle.

      On est trés loin des beaux discours de ces messieurs…

  5. François,

    Tout cela perturbe la vénérée croissance invoquée par des dévots qui sont, il faut bien le dire, de vrais Tartuffe !

    Certes certes – un peu facile d’afficher sa volonté de désendetter les États à tout prix récessif et exiger des banques qu’elles prêtent à tout va tout en se désendettant et sans avoir toujours rien changé du cadre financier, i.e des règles du jeu… – mais surtout c’est « des tartuffes » (ou tartufes), nom commun pluriel.

      1. Mais non ! ce ne sont pas des cons , comme tu le dis !
        Ils ont ( pour l’instant ) gagné sur tous les tableaux !
        Il va falloir utiliser leurs armes .

  6. Certes, mais j’ai utilisé le nom propre, employant la majuscule. De vrais Tartuffe, c’est à dire type Tartuffe… Et c’est pour cela que j’ai conservé les deux « f », employés par Molière.

  7. German Self-Immolates In Front Of Reichstag.

    http://www.zerohedge.com/news/2012-10-13/german-self-immolates-front-german-reichstag

    Et le coup d’état continue:

    Bruxelles veut ouvrir la Sécurité sociale au privé.

    Sur le coup, personne n’a rien vu. Lorsque le commissaire européen Michel Barnier a présenté, en décembre 2011, sa proposition de directive sur la « passation des marchés publics », pas un observateur n’a tiré l’alarme. À l’époque, la zone euro luttait pour sa survie, et les conseils européens à répétition monopolisaient l’attention médiatique. Ce texte, censé faciliter la mise en place du « marché unique européen », l’une des marottes de la Commission qui y voit une source infinie de croissance, est presque passé inaperçu.

    Des mois plus tard, certains conseillers et professionnels du secteur se sont résolus à lire l’intégralité des annexes, longues et fastidieuses, qui accompagnaient le document. Et, en parcourant l’annexe 16 du texte, ils sont tombés sur un os : l’exécutif dirigé par José Manuel Barroso propose d’appliquer aux « services de sécurité sociale obligatoire » certaines règles propres aux marchés publics. En clair, introduire des mécanismes de concurrence au sein d’un secteur jusqu’à présent régi par le seul principe de solidarité.

    Si ces dispositions étaient adoptées, ce serait un bouleversement complet. La sécurité sociale obligatoire (qui, en France, prend par exemple en charge les maladies les plus graves et les plus coûteuses) devrait faire l’objet d’un « avis de marché », chaque année, au terme duquel les pouvoirs publics choisiraient le meilleur des candidats. Aux côtés de l’opérateur historique (en France, des caisses d’assurance santé), pourraient s’inviter des opérateurs privés, par exemple des géants de l’assurance, comme Axa ou Allianz, pronostiquent certains des observateurs les plus inquiets à Bruxelles.

    http://www.filpac.cgt.fr/spip.php?article4687

  8. L’impression d’un cauchemar : impuissant, paralysé, seulement les yeux ouverts*… pendant que la catastrophe nous arrive droit dessus, et sans que rien ne puisse l’arrêter, surtout pas ceux qui semblent travailler à ce qu’elle advienne au nom de leurs vastes intérêts et au détriment du plus grand nombre.
    Qui les arrêtera ?..

    *Merci Paul, François et tous ceux du blog. Et ce qu’il y a de terrible, c’est qu’on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.

    1. correction :
      … au nom de leurs vastes intérêts « immédiats » et au détriment du plus grand nombre « à court et long terme, et peut-être pour l’éternité »..

      Si la modération veut corriger dans le texte, pas de problèmes.

  9. « La Deutsche Bank estime ainsi que 46 milliards d’euros de dette senior émises par les banques européennes auront été rachetées par elles-mêmes cette année »

    Qui paie ces dettes s’enrichie! 🙂

  10. Todd Emmanuel a donné une interview assez décapante à Marianne sorti ce jour.

    Il y décrit entre autre Krugman (dont il pointe le côté méprisant) et Stiglitz comme « paumés » et ne sachant rien faire de mieux que de nous revendre le keynésianisme qu’ils ont appris à la fac tout en ignorant le retour de Keynes vers le protectionnisme à la fin de sa vie. (Là c’est pas développé, suis pas sûr d’avoir saisi l’allusion de Todd). Et leur remèdes de relance comme pouvant dans l’état actuel ne résulter qu’en un enrichissement des banquiers, nada mas.
    Il est assez clair sur le grippage par l’excès de ces richesses qui ne trouvent pas où se placer, alors que la demande mondiale, elle, ne fait que baisser tendanciellement.
    Il renonce provisoirement au protectionnisme européen dont il se voulut en héraut en 2007, faute de pouvoir convaincre l’Allemagne dans un timing court adéquat, Allemagne qu’il fustige ainsi que la Chine, pourson rôle égoïste.
    IL se dit donc en faveur de la fin de l’euro.
    C’est notamment parce qu’il acquiert sans doute une lucidité dont je ne l’avais pas entendu faire preuve jusqu’ici sur le fait que les mécanismes actuels (et donc parmi eux le carcan de l’euro) ne font que monter les morceaux de chaque ensemble les uns contre les autres : entre pays européens, entre chinois et voisins asiatiques, … les tensions augmentent. Tout ce qui a été mis en route conduit, [un peu comme les désastres chez Naomi Klein,] à l’amplification des inégalités et des antagonismes entre pays (entre régions en Espagne, c’est moi qui le dit, pas lui) et pas seulement entre blocs [monétaires ou géopolitiques] comme on le pensait avant. Il ne fustige pas spécialement la finance dans cette affaire, [mais le « smoking gun » de l’enrichissement pointe assez vers elle , si je peux mettre mon grain de sel].
    Sur l’état d’esprit allemand il est assez inquiet de toute façon (les débats sur la circoncision là-bas lui ont semblé révélateur d’un vague à l’âme dont il dit le nom sous forme de « distance à l’histoire » du peuple allemand, …à approfondir). Sur la démographie, Allemagne et Japon ont des perspectives décroissantes analogues qui leur taille des pieds d’argile. L’industrialisation/sous-traitance « low-cost » poussée chez les voisins de l’Est aurait en effet tari l’immigration dans le Heimat lui-même.
    Enfin sur Hollande, il se comporte peut être un peu facilement en historien, disant que peut être il n’y a pas grand chose à faire maintenant, qu’on peu déjà discuter d’économie ce qui aurait été étouffé par la Geste Médiatique Sarkozienne Vibrionnante dont il comprend que le sevrage est dur aux médias. Et disant donc qu’il faudra attendre que le miroir se brise (chômage.fr > 4 millions) , disons d’ici deux ans, et que dans les trois ans qui lui resteront, il deviendrait in fine soit un nain soit un géant, géant s’il sait prendre l’opportunité qui se présentera alors de revoir la copie de l’Europe et d’abord de la France entièrement. IL espère donc un scénario Mitterrand 81-83 inversé, un « anti-renoncement » dans 2 ans. Good luck.
    Je ne sais pas si l’interview sera en ligne sur le site de marianne2, je n’ai trouvé que LaLettreVolée (FdG ?) qui le reprend

    1. Tout ce qui a été mis en route conduit (…) à l’amplification des inégalités et des antagonismes entre pays (entre régions en Espagne (…)) et pas seulement entre blocs [monétaires ou géopolitiques].

      Les observations de Paul Jorion sur la « fission » des villages en Afrique et la même « fission » des équipages de frères chez les pêcheurs bretons (toutes deux consécutives à une diminution du rapport « Ressources Disponibles/Population à satisfaire ») ne seraient-elles pas un outil de description pertinent de la « fission » européenne en cours ?

      Ou est-ce trop simple ?

    2. « les débats sur la circoncision là-bas lui ont semblé révélateur d’un vague à l’âme dont il dit le nom sous forme de « distance à l’histoire » du peuple allemand, …à approfondir »

      Il défend son clan religieux, il peut tourner la phrase dans tous les sens pour faire mine d’éviter le Point Godwin mais ça se résume à travestir son communautarisme.

      1. Grand Pignollo devant l’Éternel,

        Il [Todd] défend son clan religieux…

        Si ce n’est pas le cas de Todd (dont je mets en cause par ailleurs la quasi totalité des « analyses ») dans le cas précis, à contrario toi Pignollo, implicitement et quasi explicitement, t’y es en plein dans le Godwin. Te manquait plus que ça à ton tableau d’honneur de Grand Pignollo devant l’Éternel, l’antisémitisme. C’est desormais chose faite. Tu en es plus que jamais destiné à finir dans ma gibeciére, i.e à mon tableau de chasse, petit faisan post-faisandé sur patte.

    3. il deviendrait in fine soit un nain soit un géant

      Pour l’instant c’est plutôt l’option nain me semble-t-il.

      Le géant pour l’instant j’ai quelque mal à le percevoir…

      Mais Todd est d’un optimisme incroyable.

  11. Les banques sont prises entre deux feux. Rien ne change.

    N’est que, par le web principalement, les populations réalisent que nous n’avons plus avec elles ( si tant que ça n’ait jamais été) une vraie courroie de l’économie dans la société – s’entend le relais du politique vers les populations. Mais les vrais tenantes d’un pouvoir inique… avec les privilèges que cela implique. Un pouvoir déjà ancien, me plais-je à croire.

    Ainsi, les jours avançant, elles sont devenues apparentes dans leur réalité véritable. Un curieux mélange : dominants pleins de morgue / feignants nantis qui s’aperçoivent que tout pourrait leur filer entre les doigts via une explosion sociale.

    Les politiques sont incapables de remédier à cet état de fait.

    Aidons le monde.

    Il faudrait que chacun, de sa Ford intérieure, fasse tout son possible pour aider à la vraie réalisation de la seconde partie de ce mix répugnant. Afin de le rendre un peu plus digeste.

  12. Dans toute cette chienlie y a pas de solution…..seul le temps arrangera les choses…et le temps c’est en décennies.

  13. bonjour monsieur leclerc , et tous

    je suis un petit artisan ( depuis 96 ) avec 3 salarier en charpente couverture .
    avant 2007-8 je fonctionnais avec 1 a 2 ans de travail d’avance .
    j’ai été contacté ce vendredi par la banque de France ( la première fois depuis que je suis a mon compte ) pour faire le point sur ma visibilité en l’avenir , si je prévois ou pas de licencier .
    et surtout je pense , des questions concernant ma relation avec ma banque .
    apparemment , de nombreuse entreprise ont vu leur autorisation de découvert
    purement annulé , (ça dois faire des dégâts ça )
    elle m’a également demandé mon analyse de la situation .
    je lui ai répondu que a mon avis , il y avait de moins en moins d’argent en circulation et
    que nombre de travaux sont tous simplement reporté si ce n’est annulé .
    il commencerait a se poser des questions sur leur stratégie ?

  14. « et sont epargnees des rigueurs de l’austerite… » Pas les employes en tout cas, dont beaucoup vont aller a pole-emploi!

  15. Espagnols et Portugais protestent contre l’austérité.

    Les politiques d’austérité dans la péninsule ibérique ont donné lieu samedi à des manifestations dans plusieurs villes portugaises, dont Lisbonne, ainsi qu’à un concert de casseroles à Madrid, en Espagne.

    Au Portugal, de nombreux comédiens, musiciens, chanteurs et danseurs ont pris part aux protestations, donnant à la contestation un caractère festif. Dans la capitale, une plateforme servant de scène a été installée pour le rassemblement qui a eu lieu sur la place d’Espagne, l’une des plus importantes de la ville.

    Des milliers de personnes ont participé à cette manifestation sous le thème « La culture est résistance, les artistes sont dans la rue ». Elles ont déambulé jusqu’au parlement, où doit être déposé lundi un budget d’une rare rigueur pour 2013, et ne se sont dispersées que tard dans la soirée.

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2012/10/13/006-manifestation-austerite-portugal-espagne.shtml

    Quelques commentaires sur le rapport du FMI “World Economic Report”, octobre 2012 (II).

    http://russeurope.hypotheses.org/300

    Les gouvernements ‘plans de rigueur’ au tapis un peu partout en Europe:

    La coalition de centre-droit du Premier ministre Petr Necas, partisan de la rigueur budgétaire, a subi une déroute aux élections régionales et au premier tour des sénatoriales tchèques, marquées par une large victoire de l’opposition sociale-démocrate CSSD et communiste KSCM.

    http://www.rtbf.be/info/monde/detail_tchequie-revers-de-la-droite-aux-elections-senatoriales-et-regionales?id=7855451

    Législatives en Lituanie: ouverture des bureaux de vote, la gauche favorite

    VILNIUS – Les bureaux de vote ont été ouverts à 07H00 (04H00 GMT) dimanche en Lituanie pour les élections législatives qui risquent de balayer la coalition conservatrice au pouvoir depuis quatre ans, au profit de l’opposition de gauche.

    Artisan d’une politique d’austérité qui a permis à la Lituanie de sortir d’une profonde crise économique en 2009, le Premier ministre Andrius Kubilius pâtit de cette politique, si bien que son parti n’obtient plus que 12% des intentions de vote, selon un récent sondage de l’institut Vilmorus.

    http://www.romandie.com/news/n/_Legislatives_en_Lituanie_ouverture_des_bureaux_de_vote_la_gauche_favorite37141020120655.asp

  16. Tout cela est quand même cohérent!
    Cessez de taper « bêtement » sur les banques!
    Les critères de Bâle III sont des critères de toute façon « discutables » pour le moins comme vous écrivez.
    Que « les banques » diminuent les crédits et accroissent leurs profits me semble sain!
    La « maladie » vient d’ailleurs.
    Tant que le retour en banque centrale et surtout la thésaurisation sont plus sûres que les prêts, il en sera ainsi, et cela devra être ainsi, sinon, les banques se mettent en danger.
    Si, enfin, les banques centrales émettaient de la monnaie fondante, la crise de tous les refinancements serait résolue en un instant.
    Je l’ai exposé de nombreuses fois!
    Je suis prêt à recommencer si cela intéresse quelqu’un.

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